Bourges ne respecte pas les morts - un arbre pour Rémi
L'arbre planté pour Rémi est resté moins de 24h en place.
Hier matin (jeudi 06/11) lorsque nous sommes passés devant le lieu du rassemblement pour Rémi (mercredi 05/11), en allant à la mairie pour être reçu par sa majesté Blanc 1er (rendez nous Séraucourt – Non à l’abattage des arbres), l'arbre et les décos étaient toujours là.
Hier soir, lors de l'audience à la mairie par le seigneur élu, nous avons découvert que la mairie avait fait nettoyer le lieu, plus de panneaux, de bougies, de témoignages et bien sur plus d'arbre.
Nous sommes profondément dégoûtés par l'attitude de la mairie, de son maire, ainsi que des employés municipaux aux ordres du despote local.
Bourges, ta ville, ta mairie, ton maire ne respectent pas les morts.
Rémi - Ni Oubli, Ni Pardon
- L'article du Berry sur l'hommage de mercredi :
Un arbre planté en hommage à Rémi Fraisse, mort sur le site du barrage de Sivens (Tarn)
- Lettre ouverte de BOURGES TA ZAD :
Monsieur le Maire,
Nous avons été profondément choqués par l’enlèvement des arbres et des branches que nous avons plantés le mercredi 5 Novembre, pour rendre hommage à la mémoire de Rémi Fraisse, assassiné par les forces de la Gendarmerie sur le site de Sivens,
Notre manifestation a réuni plusieurs dizaines de personnes, citoyens de Bourges, qui se sont recueillis devant ces arbres et les mots de souvenir affichés et écrits ; nous avons pris le soin de ne pas porter atteinte à la décoration mis en place par le service des espaces verts de la Ville, et nous avons demandé aux agents de la Police Municipale de laisser ces témoignages pendant quelques jours,
Votre décision de retirer les arbres plantés provisoirement va à l'encontre du plus élémentaire respect que l'on doit aux morts, et la violence avec laquelle vous avez procédé témoigne du peu de cas que vous prenez à la peine des citoyens qui souhaitent vivre dans un monde plus humain, plus chaleureux, plus juste, plus fraternel. Nous ne demandions pas grand-chose, nous avons reçu davantage, et notre peine est grande.
Votre comportement nous navre, mais nous ne nous faisons pas d'illusion ; nous continuerons le combat pour qu'advienne un monde où les gens pourront se retrouver sur des valeurs de partage, de respect et de démocratie, au-delà de calculs politiques douteux et critiquables pour leur bêtises et leur étroitesse.
Bourges le 6 Novembre 20104
lettre-maire-bourges-rémi.pdf (35755)