Dehors par -5

23/12/2016 18:09

L’hiver est toujours la saison qui montre de la façon la plus crûe comment nous laissons à la rue bon nombre de personnes, alors que nous avons le pouvoir d’offrir le logis à quiconque.

 

L’hiver 2016 est particulièrement féroce, les températures sont extrêmes la nuit, et des gens sont sans endroit où dormir au chaud. Des citoyens attentifs à cette question ont pu constater qu’une vingtaine de réfugiés, dont des enfants, un mineur isolé et des femmes isolées se trouvaient notamment dans cette situation. L’hébergement d’urgence proposé par le 115 étant saturé chaque soir, ils se retrouvent une nuit sur trois sans toit (le 115 effectue un roulement).

 

Les sans-abri signalent chaque jour qu’ils cherchent un endroit où se réfugier, mais le nombre de places étant insuffisant, jusqu’à dix personnes se retrouvent à la porte le soir même vers 21h30.

 

Les citoyens mentionnés plus haut, réunis en un collectif, ont déjà alerté la mairie et la préfecture du manque de place. En attendant une réaction de la part des autorités, ils se déplacent chaque soir pour proposer des lits aux sans abris restants.

 

On peut supposer que les autorités sont parfaitement conscientes de la situation puisque les associations qui accueillent le savent et peuvent en témoigner. Mais à moins d’une pression politique plus importante, elles ne feront probablement rien de plus pour les sans abris. Pourtant, la loi indique clairement l’obligation pour les communes de proposer un hébergement d’urgence pour toute personne dans la nécessité, et notamment les réfugiés.

 

Nous appelons les volontaires à réclamer un toit pour tous. Ceux qui peuvent proposer un lit de temps en temps sont invités à se rendre au 115, 52 rue max Dormoy à Bourges, pour se rendre compte de la situation. D’autres villes ont su gérer celle-ci et se conformer à la loi. Les élus de la ville de Bourges, l’Etat et la préfecture peinent-ils à faire appliquer les lois garantissant le bien être de tous, alors que nombre de bâtiments sont vides et pourraient être utilisés en autogestion ?

 

Le collectif CODAC (Commando On Dort Au Chaud) peut être contacté à l’adresse suivante : codacbourges@yahoo.com