Du black bloc au front de Raqqa

20/09/2017 15:02

Julien et Arthur, jeunes militants de la gauche radicale, mais aussi Jean-Pierre militaire à la retraite racontent leur engagement arme au poing aux côtés des rebelles qui combattent Daesh. Leur rêve: installer une République autogérée au Kurdistan syrien

Tel Abyad au Kurdistan syrien. Arthur*, 25 ans, se souvient de ses premiers jours en Syrie :

« J’ai vu la montagne à côté de moi se faire exploser par des bombes. Ils ont tué 18 personnes. Le soir, planqué dans mon trou, je ne pouvais rien faire d’autre qu’apprendre à me relâcher et me dire que je ne pouvais pas être maître de tout. »

Ce mardi 25 avril 2017, l’armée turque bombarde aux abords de la ville frontalière d’Al-Malikiyah. Le jeune français, diplômé en sciences sociales, n’a rejoint les troupes kurdes qu’à peine une dizaine de jours plus tôt.

Selon les estimations, entre 150 et 300 volontaires étrangers sont partis se battre aux côtés des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition militaire regroupant des milices arabes autour des Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). Objectif : chasser Daesh de la zone frontalière avec la Turquie. Parmi eux, une poignée de Français.

C’est par Skype que le grand gaillard au léger accent du Nord nous raconte son quotidien en zone de guerre. Ce jeudi d’août, Arthur se repose à Tel Abyad, où est située la base-arrière du Bataillon international de la libération (IFB), son régiment :

«  On s’entraîne au combat, on s’occupe des tâches ménagères et on joue au volley avec les Kurdes. »

Mais quelques jours plus tôt, le militant « communiste-libertaire » participait à l’encerclement de Raqqa, la « capitale » de l’auto-proclamé Etat Islamique.

 

Source et article complet : https://www.streetpress.com/sujet/1505725927-black-bloc-au-front-de-raqqa-kurde