L' Andra, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs construit actuellement un mur en préfabriqué dans le bois Lejuc en Meuse, autour du chantier de la phase test du futur centre de stockage des déchets radioactifs à Bure. Un mur de 3 km autour de la zone où elle a entrepris des travaux, des forages préliminaires entre autre. Le week-end dernier, le site a été occupé par près de 400 militants anti-nucléaire. Une semaine plus tôt, des manifestants, déjà présents sur le site, ont été évacués par les forces de l'ordre. Le projet Cigéo doit accueillir à Bure, les déchets les plus radioactifs à 500 mètres sous terre, ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue.
Nous protégeons le travail et surtout les gens, justifie l'Andra
"Le bois Lejuc appartient à l'Andra, c'est comme ça" insiste Jean-Paul Baillet, le directeur adjoint de l'Andra. Le responsable poursuit " tous les travaux préliminaires de l'Andra ont été systématiquement sabotés ou détruits, comme il n'est pas question que cela soit permanent nous faisons une clôture. Il n'y aurait pas eu de sabotage et des destructions, il n'y aurait pas eu de clôture, il faut être clair ". Jean-Paul Baillet ajoute "nous protégeons le travail et surtout les gens".
C'est le mur de l'échec absolu, réagissent les militants anti-nucléaire
Les militants anti-nucléaire dans leur communiqué mettent en cause l'entière propriété du bois Lejuc à l'Andra. Sur ce sujet une procédure est en cours devant la justice. Pour la Coordination Bure stop "L 'Andra s'emmure' et appelle "en urgence à la raison : le projet de méga-poubelle nucléaire doit être abandonné, avant qu'il ne soit trop tard". Pour les opposants au projet "ce mur est le symbole de l'impuissance de l'Andra" .