FRANCE : un vaste mouvement de grèves, mais invisible et sans traduction politique

21/08/2015 18:23

Les luttes sociales semblent être amorphe en France comparé au reste de l’Europe.
Pourtant, un mouvement social d’ampleur invisible, y compris aux yeux de la plupart des militants est en œuvre, on peut ainsi compter au moins 750 grèves en France pour les six semaines couvrant le mois de juin et les deux premières semaines de juillet 2015, un niveau quasi-équivalent aux périodes de mouvements sociaux.

 

Depuis la victoire de François Hollande en 2012, un profond climat de morosité afflige la majorité des militants ouvriers, syndicaux ou politiques: jamais le pays n’aurait connu autant de reculs sociaux d’une telle ampleur et il n’y aurait pourtant – à leurs yeux – aucun mouvement de riposte populaire, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays voisins.

 

Il est vrai qu’avec les différentes mesures gouvernementales prises en trois ans, – ANI (Accord national interprofessionnel), CICE (Crédit, d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), Pacte de Responsabilité ou en train d’être prises, loi Macron (Emmanuel Macron, ministre de l’Economie depuis août 2014), Dialogue social, plan Hirsch (Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris) – et d’autres envisagées dans un avenir proche contre le Code du travail ou les retraites complémentaires, jamais il n’y avait eu un tel recul social.

 

Par contre, il est faux de penser qu’il n’y a pas de mouvement de contestation de ce décrochage social. Il y en a un, assez important même, mais pourtant invisible, y compris aux yeux de la plupart des militants qui souhaiteraient pourtant sincèrement un tel mouvement, qu’ils soient de gauche, de gauche de la gauche ou d’extrême gauche.

Ce serait d’ailleurs étonnant qu’il n’y ait pas de résistance en France si on peut en voir, à des degrés certes divers, en Grèce, Espagne, Portugal, Belgique, Grande Bretagne, Irlande, Allemagne ou Italie.

 

Source et article complet : https://alencontre.org/europe/france/la-question-francaise-un-vaste-mouvement-de-greves-mais-invisible-et-sans-traduction-politique.html