Les centrales françaises ne sont plus à l’abri d’un accident

25/04/2016 15:07

Alors que l’on marque, le 26 avril, le trentième anniversaire de l’accident de Tchernobyl, la revue de la situation en France montre une inquiétante dégradation de la sûreté nucléaire. L’hypothèse de l’accident grave est maintenant reconnue par l’autorité de sûreté. Le mauvais état financier d’EDF et d’Areva accroît le risque nucléaire.

A l’Autorité de sûreté nucléaire, on nie en bloc toute évolution dans le discours concernant le risque nucléaire en France : « L’ASN a toujours dit que le risque Zéro n’existe pas », y dit-on à Reporterre. Ce qu’admet Charlotte Mijeon, du Réseau Sortir du nucléaire : « La remise en cause du risque Zéro dans le nucléaire n’est pas nouvelle. Ce qui change, c’est le niveau d’inquiétude exprimée par les autorités  ». En janvier, Pierre-Franck Chevet, le directeur de l’ASN, parlait d’une situation « particulièrement préoccupante ».

 

 
 

Depuis l’accident de Fukushima en 2011 et les franches déclarations du directeur de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) –  « il faut imaginer l’inimaginable »  - un changement s’est opéré dans le discours public : Il est loin le temps où le nucléaire était considéré comme « la poudre d’or » selon Jean-Claude Delalonde, président de l’ANCCLI (Association nationale des comités et commissions locales d’information), même si, dit-il, « Il reste aujourd’hui encore un discours vantant les mérites du nucléaire sans vouloir en reconnaître risques. »

Pourquoi cette évolution du propos officiel ? Parce que la situation n’a probablement jamais été aussi alarmante, comme le montre l’examen des deux principales sources de menace dans le nucléaire : la sûreté et la sécurité.

 

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