Les centrales françaises ne sont plus à l’abri d’un accident
A l’Autorité de sûreté nucléaire, on nie en bloc toute évolution dans le discours concernant le risque nucléaire en France : « L’ASN a toujours dit que le risque Zéro n’existe pas », y dit-on à Reporterre. Ce qu’admet Charlotte Mijeon, du Réseau Sortir du nucléaire : « La remise en cause du risque Zéro dans le nucléaire n’est pas nouvelle. Ce qui change, c’est le niveau d’inquiétude exprimée par les autorités ». En janvier, Pierre-Franck Chevet, le directeur de l’ASN, parlait d’une situation « particulièrement préoccupante ».
Depuis l’accident de Fukushima en 2011 et les franches déclarations du directeur de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) – « il faut imaginer l’inimaginable » - un changement s’est opéré dans le discours public : Il est loin le temps où le nucléaire était considéré comme « la poudre d’or » selon Jean-Claude Delalonde, président de l’ANCCLI (Association nationale des comités et commissions locales d’information), même si, dit-il, « Il reste aujourd’hui encore un discours vantant les mérites du nucléaire sans vouloir en reconnaître risques. »
Pourquoi cette évolution du propos officiel ? Parce que la situation n’a probablement jamais été aussi alarmante, comme le montre l’examen des deux principales sources de menace dans le nucléaire : la sûreté et la sécurité.
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