Libertaires et pacifistes en Ukraine : le choix des armes ?
La répression stalinienne, rappelle un collectif anti-autoritaire d’Ukraine, avait « éteint » le mouvement anarchiste : « la transmission de l’expérience révolutionnaire s’est interrompue ». Il a connu « un grand essor dans les années 2000 », avant de s’entredéchirer, en 2014, durant l’insurrection de Maïdan : « présence de l’extrême droite dans les rues » oblige. Face à l’invasion lancée par le gouvernement Poutine, le courant libertaire compte aujourd’hui comme l’une des multiples — mais marginales — composantes idéologiques des unités de défense. Le média étasunien Truthout s’est entretenu avec un anarchiste russe qui a pris les armes aux côtés des Ukrainiens. Si l’intéressé juge l’État ukrainien — dirigé depuis le printemps 2019 par le président centriste et libéral Volodymyr Zelensky — très critiquable en bien des aspects, il a accepté de se lier à son armée nationale pour tenter de repousser l’envahisseur. Au même moment, à Kiev, un militant pacifiste ukrainien refuse, lui, tout recours à la force armée ; il s’oppose à la mobilisation générale décrétée fin février et, saluant les opposants russes, appelle avec son mouvement à des pourparlers de paix entre les deux États. Deux voix en tension : un portrait croisé que nous avons traduit.
Par Mike Ludwig
Traduction d’un article de Truthout pour le site de Ballast disponible ici: www.revue-ballast.fr/libertaires-et-pacifistes-en-ukraine-le-choix-des-armes/