Qu’on ne nous raconte pas d’histoires. La décision de quitter le site originel de la MCB a été prise sans véritable réflexion,et sans aucune concertation (notamment avec les associations culturelles). Il fallait un peu d’exigence intellectuelle, creuser le sujet en dialoguant avec des architectes et ne pas exclure bêtement les locaux de l’école de musique du projet (il paraît que c’était pour en faire des bureaux). Ce qu’un Gimonet a pu penser en termes de locaux et de surfaces, d’autres architectes l’ont aussi l’imaginé ! Serge Lepeltier, portera toute sa vie la responsabilité de cette ânerie. Ses collaborateurs et sa municipalité aussi (le voila moins seul avec le fardeau).
Justement, les locaux parlons en. Et commençons par les locaux inoccupés. Salle de l’Hôtel Dieu refaite et toujours vide, ancienne école de musique vide elle aussi, friche de l’ancienne MCB, Hôtel Calvin… La fermeture d’une partie des salles et collections du musée du Berry, le laisser faire qui aboutit à la dégradation des meubles et boiseries de l’Hôtel Lallemant.
Mais une une politique culturelle ne se résume pas à des locaux. Complétons le tableau avec la suppression de la Biennale d’art contemporain, celle du Festival du film écologique, la fermeture de l’animalerie du Muséum d’histoire naturelle …et ce qu’on ne nous a pas encore dit. Tout ça illustre bien l’absence de politique culturelle et l’absence d’anticipation de la municipalité de Serge Lepeltier et Pascal Blanc.
L’opposition municipale s’est fourvoyée en gobant les annonces successives de Serge Lepeltier sur la maison de la Culture en février 2011, puis en février 2013, et au séances du Conseil. On comprend que l’ancien maire veuille maintenant “tourner le dos au passé” (Le Berry du 28 avril). Qu’on se souvienne des explications et des comptes bricolés, les budgets passant de douze à quinze millions d’euros, puis à dix-neuf, puis vingt-quatre millions, le prétexte des fouilles archéologiques, le prétexte de l’impossibilité de creuser des fondations, puis celui de la hauteur du bâtiment, l’absence de concertation, les présentations “arrangées” cachant les détails gênants, le déclassement du site boisé de Séraucourt sans en annoncer le motif …etc. Comme l’opposition a tout gobé, elle n’a pas alerté le public, elle n’a engagé ni réflexion ni action associant la population.
Et le coût pour les berruyers et les finances publiques ? Car il faudra bien payer pour la construction de la MCB2 et payer encore pour refaire le site de l’ancienne (une obligation contractuelle avec le ministère de la Culture). Quoi qu’en disent certains, un euro plus un euro font deux eurosure), ça n’est pas parce qu’on les dépensera dans deux exercices budgétaires que ça ne fera pas deux euros ! Qu’on le veuille ou non, il faudra payer pour cette décision idiote : construire une MCB2 alors qu’on pouvait faire la MCB sur son site pour moins cher.
Oui, il s’agit bien d’un gaspillage de l’argent public. Et les sommes, qu’elles viennent de la ville ou des subventions, représentent des dizaines de millions d’euros qui seront payés par les berruyers. Et ils les payeront en tant que contribuables locaux, mais aussi en tant que contribuables de la Région centre et contribuables de la Nation.
Dans Le Berry Républicain du 27 avril on peut lire : “l’avenir culturel de la ville en marche”, le journal y va fort ! Comment Le Berry peut-il voir “un avenir culturel en marche” avec cette municipalité qui n’a pas de politique culturelle ?
> Les militants des Luttes Séraucourt seront présents au Conseil Municipal de la Ville de Bourges vendredi 29 avril 2016 à 18h : devant la mairie, ils brandiront des pancartes portant le slogan : “on n’oubliera pas !” Dans la salle du conseil, ils seront témoins du vote des Conseillers municipaux, élus de la population de Bourges, sur le financement de la MCB2. Souhaitons que d’autres berruyers se joignent aux porteurs de pancartes…
Source et article complet : https://www.gilblog.fr/culture--maison-de-la-cultu/mcb-bourges-et-ringardise.html