Près de cinq mois après le début du mouvement, un tiers des services d’urgence sont en grève
Le collectif Inter-Urgences, à l’origine de ce mouvement social inédit, dénombrait vendredi 218 services d’urgence en grève. La ministre de la santé promet des mesures à la rentrée.
Lyon, Vesoul, Verdun, Mulhouse, Bastia, Pau…, au fil des jours, la liste des services d’urgence en grève ne cesse de s’allonger. Le collectif Inter-Urgences, à l’origine de ce mouvement social inédit, en dénombrait 218 vendredi 16 août. Le ministère de la santé en a, pour sa part, recensé 195 mercredi.
« Si cette comptabilité témoigne du sérieux de notre travail, peut-être serait-il bon de considérer nos revendications et propositions avec tout autant de sérieux, a réagi vendredi le collectif de grévistes dans un communiqué. Nous rappelons par la même occasion que rien n’est encore effectif pour l’amélioration des conditions d’accueil. » Ces chiffres de la grève représentent en tout cas près de la moitié des hôpitaux publics dotés d’une structure d’urgence – un tiers des hôpitaux si l’on tient compte des établissements privés, restés à l’écart du conflit.
Près de cinq mois après le début du mouvement, la grève des urgences n’a jamais été aussi étendue. On compte ainsi deux fois plus de services en grève qu’à la mi-juin, lorsque la ministre de la santé, Agnès Buzyn, a débloqué 70 millions d’euros pour apaiser la colère des soignants. Une somme d’abord destinée à financer une prime mensuelle de 100 euros net pour toutes les infirmières et aides-soignantes des urgences publiques, à compter du 1er juillet. La promesse a beau s’être concrétisée sur les fiches de paie, les grévistes n’ont pas désarmé pour autant et continuent de réclamer plus de postes et de lits d’hospitalisation pour les malades.
Source et article complet : https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/16/pres-de-cinq-mois-apres-le-debut-du-mouvement-un-tiers-des-services-d-urgence-sont-en-greve_5500068_3224.html