Retour sur la conférence du mardi 19 septembre
Merci à Ki-6-Col' pour avoir permis cette soirée, ainsi qu'à nos amis du PRAHDA, à Hikmat et Timothy qui ont permis de traduire en anglais puis arabe toute la discussion.
Nous avons fait rapidement le point sur la situation des gens expulsés du squat. On attend confirmation que la mère de famille et ses trois enfants peuvent rester en appartement thérapeutique. Samy et Léonel qu'on nous a promis avoir une place en CADA à Orléans se retrouvent à St Jean de Braye au PRAHDA (ne vomissez pas) ! Tous les autres qui sont passés par le squat sont retournés à la rue. Une personne a été blessée au doigt pendant l'évacuation violente et a dû être emmenée à l’hôpital de Tours pour être opéré. Avant ça, il a passé 4h en garde à vue sans voir un médecin.
Puis nous avons parlé du PRAHDA et de la procédure Dublin, des renvois en Italie malgré que l'Italie refuse de prendre en compte les demandes d'asile et demande aux migrants de le faire en France.
L'Europe paye les pays frontaliers pour empêcher les victimes de guerres et de persécutions d'entrer sur le territoire, quitte à enrichir d'autres meurtriers, à financer des camps d'esclavage (dont esclavage sexuel).
Et les pays d'Europe traite les demandeurs d'asile comme des criminels, se renvoie la "balle" sans jamais prendre leurs responsabilités malgré la volonté d'accueil de la population.
Nous n'avons pas eu le temps d'échanger sur les moyens d'actions pour lutter contre le PRAHDA et la politique d'expulsion de l'Etat français. Nous allons rapidement vous proposer de nous rejoindre et de participer à nos assemblées générales (nous cherchons un lieu où les faire). Vous pouvez aussi rendre visite aux gens au PRAHDA de votre propre chef. Des propositions commencent déjà à naître, des partenariats sont possibles pour aider sur les plans juridiques, médiatiques, humanitaires, politiques.
L'idée est bien de faire fermer les PRAHDA et de rendre impossible les renvois vers des pays qui n'ont pas validé la prise en charge de la demande d'asile, et des renvois contre la volonté des personnes concernées (non respect du droit de déplacement et d'installation).