Depuis hier, des travailleurs sont venus condamner les appartements innocupés de l'immeuble. Ils ont installé des énormes portes blindées par dessus les portes existantes, ont également soudé les volets des fenêtres du 1er étage. L'un d'eux m'a fait comprendre que "de toutes façons, vous n'allez pas rester longtemps" avec un ton menaçant. J'ai du mal à comprendre ce qui amène un simple travailleur à prendre le parti de son entreprise ainsi, à quasiment se délecter de participer à empêcher de se loger des pauvres abandonnés par la collectivité. Oui, nous ne payons pas de loyer. Pas par plaisir, mais parce que la société ne nous en offre pas les moyens.
Ensuite, 3 représentants de France Loire sont venus frapper à notre porte. Ils voulaient entrer et prendre connaissance des situations de chacun. Comme un rendez-vous était déjà fixé à lundi et que nous devions encore nous retrouver pour discuter et préparer cet entretien, nous n'avons pu les recevoir. Nous leur avons expliqué la situation de non logement de dizaines de personnes à Bourges. Ils nous ont dit qu'ils louaient des appartements aux différentes associations accompagnant les demandeurs d'asile. Ils ont parlé d'une table ronde avec elles. Difficile d'être sûrs de leur sincérité. La réunion sera déterminante. Nous ne pouvons laisser personne sur le carreau.