Les journalistes sont venus. Les articles ont paru. Et ils se concluent par les accusations de mensonge de la préfecture. Nous inventerions donc la situation des gens que nous cotoyons ? Ils inventent leurs témoignages ? Nous hallucinons collectivement depuis des mois aller chercher les gens devant le 115 à 21h ? Ils inventent y être pris un jour sur 3 depuis 8 mois tandis qu'aucune solution d'hébergement pérenne et adapté ne se profile ? Nous faisons ça juste pour le plaisir de casser la préfecture ? Comme si nous ne préférerions pas partager des moments de convivialité au lieu d'avoir à se bagarrer contre Goliath...
Ils donnent les chiffres des places ouvertes ? Ils veulent une médaille ? On parle bien des gens qui ne rentrent pas dans ces places... La préfecture nous insulte ainsi que tous les gens qui soulagent la situation que l'Etat n'arrive pas à gérer ?
Plus qu'à préparer les preuves... Nous préparons les témoignages... Nous avons besoin d'allié.es au sein des dispositifs institutionnalisés. Quand nous parlons du fait que le 115 est un dispositif neutralisé politiquement, nous ne plaisantons pas. Jamais l'abri de nuit n'a voulu produire de déclaration qu''il n'a pu loger les personnes. Alors que cela concernait parfois jusqu'à plus de 10 personnes par nuit. On parle d'une quarantaine de personnes, car il s'agit bien du nombre de personnes hébergé un jour par l'abri de nuit, tantôt à la rue, tantôt chez un "citoyen". Merci tous ceux qui participent à invisibiliser la situation, ou pas.
L'occupation des appartements - Vu et lu dans la presse
23/08/2017 10:42